Les voitures hybrides, et plus particulièrement les hybrides rechargeables, annoncent toujours des niveaux de consommation qui laissent pantois. Beaucoup de modèles arrivent à descendre entre 1 et 2 L/100, laissant le consommateur plus perplexe que séduit. Il craint qu’une information lui échappe et c’est pourquoi nous allons vous expliquer comment calculer la consommation normalisée d’une hybride rechargeable.
NEDC et WLTP, les cycles de calcul
Tous les véhicules vendus suivent un protocole normalisé et commun au monde entier permettant d’évaluer la consommation d’énergie. Cette normalisation permet une comparaison des modèles entre eux. Le WLTP est le standard obligatoire depuis 2019, le NEDC, l’ancien, existant depuis les années 80. Si l’un et l’autre sont différents, ils se caractérisent tout de même par des parcours normalisés à petite vitesse.
La consommation en cycle NEDC est calculée avec un premier cycle se faisant sur batterie électrique dans son intégralité. Le second se fait sur un kilométrage donné (relativement court), et avec la batterie électrique tant que cette dernière est toujours chargée. Le trajet se termine donc sur le moteur thermique. Mais au final, même en pondérant les deux cycles, ils sont roulés principalement à l’électrique puisque c’est le principe du premier cycle et que le deuxième est à basse vitesse, donc aussi sous consommation électrique. Avec la normalisation WLTP, la simulation de conduite est plus dynamique mais reste tout de même très majoritairement sous une plage de vitesse qui fait intervenir le moteur thermique. De cette façon, le moteur à énergie fossile est très peu utilisé ce qui se ressent très vite dans les chiffres obtenus. Les constructeurs peuvent ainsi afficher en toute sérénité des données valides, et qui impressionnent le futur acheteur d’un véhicule hybride rechargeable.
Faut-il se fier aux données WLTP ?
Tout d’abord, il faut considérer le mode WLTP, et son prédécesseur le NEDC, pour ce qu’ils sont, c’est-à-dire un outil de comparaison. Si vous hésitez entre deux modèles de voiture hybride rechargeable, cette valeur vous dira sans aucun doute possible qu’elle est la voiture la moins énergivore, et donc aussi la moins polluante, des deux.
C’est en considérant la valeur de consommation, selon le cycle WLTP, comme une valeur absolue que le résultat est plus complexe à apprécier. Il faut comprendre que chacun roule différemment et que, en mode électrique ou thermique, cela a forcément un rapport avec sa consommation. Celui qui aime avoir le pied lourd consomme nécessairement plus que celui qui a suivi un stage d’écoconduite.
Le cycle, c’est aussi une température précise, un changement de vitesse préprogrammé et bien d’autres détails encore. Ces détails, on ne peut pas les appliquer quotidiennement. Et cela sous-entend que la consommation réelle sera nécessairement plus élevée que les chiffres théoriques annoncés. Cela ne veut pas dire que l’hybride rechargeable n’est pas intéressant. Cela reste un mode de déplacement très avantageux, tant économiquement que pour la nature, mais juste un peu moins que les chiffres officiels annoncés sur les documentations.
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